Marché noir : Bientôt 1 euro à 240 dinars algériens
Les dernières fluctuations sur le marché noir des devises révèlent une tendance inquiétante pour la monnaie européenne en Algérie. En effet, le taux de change de l’euro atteint des sommets face au dinar algérien, atteignant presque le seuil de 240 da.
Le cours de l’Euro a récemment atteint un nouveau record sur le marché noir, dans la fameuse place de Port-Saïd à Alger. Ce vendredi 8 décembre, 100 Euros sont échangés contre 23 800 Dinars pour la vente et 23 600 da pour l’achat. C’est un record jamais égalé de l’histoire, et le taux de change ne cesse de grimper pour des raisons que personne ne comprend.
Parallèlement, le dollar américain reste stable sur le marché noir, s’établissant à 21 400 Dinars pour la vente et 21 200 Dinars pour l’achat en contrepartie d’un billet de 100 dollar US. La même stabilité est observée pour le dollar canadien, avec des taux de 15 500 Dinars pour la vente et 15 300 Dinars pour l’achat, contre 100 dollar canadien. Cependant, la livre sterling maintient sa position à 265 Dinars pour la vente et 263 Dinars pour l’achat sur le marché noir algérien.
Bureaux de change pour contrer la hausse de l’euro
Pourtant, pour contrer cette tendance haussière sur le marché noir, le gouvernement a émis des conditions régissant la création et l’exploitation des bureaux de change, publiées officiellement dans le journal officiel. Le gouvernement a également annoncé la mise en place du décret numéro 23-01, établissant les conditions d’octroi de licences aux bureaux de change et régissant leurs activités.
Ce décret précise les opérations de vente de devises étrangères convertibles en faveur des résidents, dans le cadre de droits ou de subventions de change, notamment pour les voyages à l’étranger, les soins médicaux à l’étranger, les dépenses de mission, ainsi que les frais d’études et de formation.
De plus, il régule les opérations de vente de devises étrangères convertibles en faveur des non-résidents dans la limite du solde restant en dinars à la fin de leur séjour en Algérie, résultant d’une cession de devises étrangères effectuée par eux.
Processus de création d’un bureau de change
Quant aux opérations d’achat de devises étrangères par des résidents ou des non-résidents, elles demeurent libres. Le processus de création d’un bureau de change exige une demande de licence adressée au président du conseil monétaire et bancaire, accompagnée d’un dossier de création.
Une fois la licence obtenue, le bureau de change doit solliciter l’approbation du gouverneur dans un délai n’excédant pas douze (12) mois à compter de la date de notification de ladite licence, sous peine de nullité.
En somme, ces nouvelles mesures visent à stabiliser le marché des changes en éliminant progressivement le marché noir, tout en établissant un cadre légal pour les bureaux de change. L’économie algérienne s’adapte ainsi aux défis financiers actuels, cherchant à assurer une gestion plus transparente des devises étrangères.